COVID 19 : les établissements Notre-Dame s’organisent et se mobilisent

Face à l’épidémie de Covid 19, Apprentis d’Auteuil , au niveau national, prend la mesure de la situation inédite que nous traversons et les établissements s’organisent, au service des jeunes et des familles qui leur sont confiés.

Notre organisation durant le confinement

Conformément aux annonces du gouvernement, les établissements  Notre-Dame ( collège, lycées, organisme de formation, internat), qui accueillent habituellement plus de 800 jeunes, sont actuellement fermés jusqu’à nouvel ordre, et nos 1eres portes ouvertes n’ont pas pu avoir lieu ( prochaine date le 16 mai, sous réserve de l’évolution de la situation)

Les équipes pédagogiques restent néanmoins en activité, pour assurer la continuité pédagogique au Collège st François et dans les 2 lycées professionnels en s’ appuyant sur les réseaux existants (espaces numériques de travail, messageries électroniques…) et sur les différents dispositifs mis en place ( Charlemagne, Ecole directe…. ) afin de garder du lien avec les élèves et leur envoyer les cours, exercices et devoirs.

Nos établissements de protection de l’enfance ( appelées MECS,  maison d’Enfants à caractère social) restent quant à eux ouverts et continuent d’accueillir les jeunes confiés par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance. Nous nous occupons des jeunes, dans le respect des règles de confinement et dans le souci premier de leur protection et de celle des équipes qui sont à leur côté.

Les équipes mobilisées, réactives, investies, disponibles dans la mesure du possible sont particulièrement vigilantes, dans le contexte actuel, à assurer les missions d’accompagnement de nos élèves et à prévenir au maximum les risques d’isolement, de décrochage scolaire et professionnel.

Établissements Notre-Dame d’Apprentis d’Auteuil à Saint-Maurice – Saint-Germain (28), France, © JP POUTEAU/Apprentis d’Auteuil 2019

Notre mobilisation : interview de Christian Jacquemin

Alors comment s’organisent-ils en cette période de confinement ?

Réponses de Christian Jacquemin, directeur régional adjoint Centre Val de Loire, en charge notamment de la coordination des établissements situés au château des Vaux.

Comment vivez-vous cette période de confinement aux établissements Notre-Dame ?

L’ambiance est calme. Nous nous sommes organisés pour accueillir les jeunes relevant de la Protection de l’enfance restés sur le site du château des Vaux. Ils sont logés dans 3 Maisons d’enfants à caractère social (MECS), au sein de 7 foyers. 40 jeunes plus mûrs sont quant à eux en logement diffus.
Les établissements scolaires sont fermés. Les éducateurs des Internats éducatifs et scolaires (IES) et les éducateurs scolaires viennent en renfort la journée sur les MECS. Les professionnels sont tous très mobilisés. Nous avons également des liens réguliers avec les élus du département.

Comment vous organisez-vous ?

Tout rassemblement est évidemment proscrit sur le site. Nous limitons à six le nombre de jeunes par groupe pour les activités, comme l’informatique, le sport, les jeux de société, les balades. C’est un risque mesuré : on ne peut pas imaginer laisser les jeunes dans leur chambre toute la journée. Nous avons également prévu des zones de confinement. Pour l’instant, personne n’est infecté. Nous essayons de prévoir tous les scénarios possibles pour anticiper.
Une infirmière vient en relais, ce qui est très précieux. Des personnels viennent en renfort dans les MECS pour le ménage. D’une façon générale, nous avons organisé un roulement entre équipes qui se relaient sans se croiser, afin d’éviter la propagation du virus. Pour le ravitaillement, nous n’avons pas de problème. Nos cuisines tournent, notre restaurateur est présent en cuisine. Les jeunes font les courses quand c’est possible.

Comment les jeunes réagissent-ils ?

Pour les jeunes,  ce n’est pas si évident de comprendre ce qui se passe, qu’il ne faut pas se serrer la main par exemple. Nous avons trouvé un lexique qui explique le virus dans toutes les langues parlées ici. Il nous faut être très pédagogues.
Nous avons organisé le scolaire depuis le début du confinement. Lundi dernier, les jeunes y sont venus avec des souliers de plomb, et en sont repartis très heureux. Les professeurs mettent des cours en ligne et assurent un suivi par informatique. Via la plateforme d’apprentissage, les professeurs envoient des documents aux élèves en formation professionnelle. Il s’agit de rester à flot, au moins au niveau théorique.

Comment se passe le lien avec les familles ?

Les éducateurs maintiennent le lien au téléphone avec les familles. Certains jeunes relevant de la Protection de l’enfance sont rentrés chez eux quand cela était possible. Les familles les plus fragiles sont suivies plus particulièrement, certaines situations familiales pouvant être tendues.
Les jeunes en appartement diffus sont également en lien au téléphone avec les éducateurs. Ils ont cette habitude d’autonomie. En général, ils vivent à deux en appartement, ils ne sont pas isolés.

Comment les professionnels réagissent-ils à cette situation inédite ?

Je dois souligner la mobilisation sans faille de tout le monde. Les équipes ont accueilli ces besoins supplémentaires de façon très positive. Je constate beaucoup de bonne volonté et d’implication. Je n’en suis pas surpris : nous avons l’habitude de la gestion de crise immédiate, comme des plans neige qui nous amènent à nous organiser en deux jours.

 

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